Alors que les labels d’investissements durables prennent de plus en plus de place au cœur du monde de la finance, il semblerait qu’une orientation responsable des financements soit une des solutions si ce n’est la solution, pour répondre aux écarts économiques auxquels font face les pays. En effet, renforcé par la crise du COVID, les déficits économiques semblent se multiplier suscitant ainsi une crise de confiance toujours plus importante entre les Etats.
Dès lors, comment les investissements soutenables peuvent-ils jouer un rôle prédominant dans la « reconstruction » des économies ?
Analyser pour comprendre
Observons d’abord la croissance fulgurante de la place du terme ESG au sein des sociétés. D’après les données de Google Analytics, les recherches sur le Web contenant la mention « ESG » ont atteint un record en mars 2021. Ce record s’explique notamment par le contexte sanitaire qui y est lié. Ainsi, cet élan se retranscrit dans les stratégies d’entreprises comme le montre le schéma ci-dessous.

L’influence du politique
En Europe le développement des infrastructures vertes ne cesse de croître. Cette politique d’investissement vise à pouvoir atteindre l’objectif établi de la neutralité carbone d’ici 2050. Selon une étude récente du FMI, 1 dollar dépensé dans la neutralité carbone génère plus d’un dollar d’activité économique. De surcroît, l’effet multiplicateur de ce phénomène entraîne des répercussions positives sur le moyen-long terme (minimum 4 ans) aussi bien sur les activités économiques que sur les avancées sociales et environnementales des sociétés. À noter que l’impact en terme d’activité économique est de deux à sept fois supérieur à celui associé aux mesures considérées comme néfastes pour l’environnement. La Taxonomie verte de l’UE renforcera ce mécanisme puisqu’elle contribuera à orienter les investissements privés vers les infrastructures vertes.

Le Pacte vert, souvent comparé à un « Green Deal européen », compte développer un bon nombre de mesures financières autour de quatre grands axes : la mobilité verte, l’énergie renouvelable, l’hydrogène et l’immobilier.
Enfin nous constatons l’influence de la durabilité aussi bien chez les entreprises que chez les technocrates qui dirigent progressivement l’Europe vers un continent plus vert. Les apports économiques, sociaux et environnementaux s’imposent donc comme moyens de combler les déficits des pays.
Yohann Aron / Salon de la Finance