Alors que le secteur de la finance s’oriente de plus en plus vers un système soutenable, la crise sanitaire à laquelle le monde fait face est venue renforcer et souligner les avantages d’être responsable.  

« Ils ont constaté que les entreprises dont les résultats ESG sont inférieurs à la médiane ont connu des révisions à la baisse plus importantes de leur bénéfice par action cette année, et vice versa » évoque à ce sujet la Bank Of America. 

Dès lors, comment les investisseurs se persuadent-ils de placer dans des actions durables ? Faut-il considérer qu’un tel phénomène n’a d’ampleur que par sa tendance actuelle ou simplement pour la bonne conscience de ceux qui s’y impliquent ?

Le contexte actuel comme tremplin

L’économie est au ralentie, les chaines de production à l’arrêt, les salariés coincés chez eux sont démotivés, les bilans empirent, plus aucune richesse ne se crée. Ainsi comment est-il possible d’estimer la valeur d’une entreprise par ses actions futures ? Etant donné que la Bourse n’est pas fermée, les boursiers sont sans repère.

En parallèle, l’intérêt porté pour les éco-labels ne cesse de croître : critères ESG, critères ISR, Greenfin, SUNRef. Nous comprenons alors que tous les facteurs sont au vert pour que la Bourse s’implique dans cette mutation écologique et sociale. 

Les actions vertes ou la combinaison parfaite entre performance et confiance

Rien ne caractérise mieux la société d’aujourd’hui qu’une société de défiance. En outre, le court terme est d’autant plus fou qu’il est incertain. La projection de l’avenir devient donc le seul moyen de surpasser la crise actuelle. C’est pour cela notamment que les actions qui ont le mieux résisté au krach proviennent des entreprises qui ont les meilleures notes ESG. La seule confiance pouvant être acquise actuellement correspond donc à des actions responsables. 

De surcroît, la performance de ces sociétés est tout autant à l’honneur. Preuve en est depuis sa reconversion dans les énergies renouvelables, Dolfine ne cesse de lever des fonds et le cours de ses actions se voit sur les devants de la scène. De nombreuses études comme celle de Paul Gompers de la Harvard Business School publiée en 2003 souligne la corrélation positive entre une bonne gouvernance d’entreprise et ses résultats. Dans les entreprises où les droits des actionnaires sont les plus élevés, la valorisation de marché y est aussi plus élevée, la croissance du chiffre d’affaires et des profits plus significative, les dépenses d’investissement plus faibles et les acquisitions moins nombreuses.

            Enfin, nous constatons que la durabilité n’est plus un concept anodin chez les boursiers. Les actions vertes figurent désormais parmi les actions les plus prometteuses. Rajouté à cela, le contexte dans lequel le monde est plongé depuis plus d’un an favorise l’expansion d’investissements responsables. À risque moindre, à performances élevées et avec une rentabilité qui n’est pas des moindres, investissez responsable ! 

Yohann Aron / Salon de la Finance Responsable