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Nous avons vu plus tôt des termes comme jetons natifs, tokens, stablecoins ou autre, plongeons-nous plus amplement dans ce sujet : 

1. Les différents types de tokens :

Il existe certains types de tokens qui se différencient par leur fonctionnalité, commençons par la plus connue :

  1. Les tokens ERC-20 : 

C’est un token standard, qui sont créé et échangés sur Ethereum, c’est le type de token le plus répandu, elles ne s’arrêtent ceci dit pas qu’à Ethereum et ses caractéristiques peuvent être reprises par d’autres blockchains que celle compatible EVM. 

C’est un token Fongible, c’est-à-dire que ses unités sont programmables et interchangeables, les conditions de dépenses sont définies au moment de sa création. 

ERC-20 est un standard de contrat intelligent permettant de créer ses tokens sur la blockchain Ethereum. 

Ce type de token est le plus utilisé dans l’industrie, en effet, la multiplication des Initial Coin Offering a permis à ce type de token d’être massivement représentés, aujourd’hui il existe des dizaines de milliers de tokens déployés sur les différentes blockchains. Parmi les plus connus on peut citer le BAT, le CRO, le LINK ainsi que des stablecoins comme USDT, DAI, entre autres. 

  1. 2Les tokens ERC-721 :

Un token non fongible, plus connu sous l’acronyme NFT, est un actif unique qui ne peut être échangé. Ils représentent souvent des objets uniques tels que des numéros de série, la propriété intellectuelle et des œuvres d’art virtuelles.

 Cependant, le terme NFT ne se limite pas aux images numériques ou aux certificats d’authentification. Ces tokens sont beaucoup plus importantes et pourraient même devenir une technologie essentielle dans le monde des crypto-monnaies dans un avenir proche.

1.3 Les tokens ERC-1155 : 

Ces tokens sont un type de jeton qui peuvent être créés sur la blockchain Ethereum. Il s’agit d’une norme multi-tokens, ce qui signifie qu’un seul contrat intelligent ERC-1155 peut contenir et gérer plusieurs types de tokens simultanément.

Cette interface de contrat intelligente peut représenter et contrôler n’importe quel nombre de jetons fongibles et non fongibles (NFT). Par conséquent, les jetons ERC-1155 peuvent avoir les mêmes fonctionnalités que les jetons ERC-20 et ERC-721, et éventuellement les deux en même temps.

De manière générale, la norme de jeton ERC-1155 est considérée comme une évolution des normes ERC-20 et ERC-721 car elle corrige plusieurs “bugs” dans ces normes. Les tokens ERC-20 et ERC-721 ont leurs faiblesses. Il ne permet pas aux contrats intelligents de prendre en charge plusieurs types de jetons fongibles ou non fongibles. Par conséquent, si les développeurs utilisent les normes ERC-20 ou ERC-721, ils devront réécrire de nouveaux contrats intelligents chaque fois qu’ils déploient un nouveau jeton.

2. La tokenisation : 

Dans un second point nous allons parler de la tokenisation, c’est-à-dire, l’acte de représentation numérique d’un actif quelconque sur la blockchain. Il existe plusieurs classes de tokenisation : 

  1. Utility Token : 

Les jetons utilitaires constituent la majorité des jetons émis via les ICO et sont principalement utilisés par les entreprises pour susciter l’intérêt pour leurs produits et pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux services offerts dans l’écosystème de la blockchain.

2. Security Token :

Les jetons de sécurité basés sur la technologie blockchain ne doivent pas être confondus avec les jetons de sécurité nécessaires pour accéder aux systèmes des réseaux sensibles tels que les comptes bancaires. Dans le monde de la technologie blockchain, les jetons de sécurité, également appelés « jetons d’investissement » ou « jetons d’actions », sont des jetons cryptographiques associés à des instruments de valeurs mobilières.

 Plutôt que de donner aux investisseurs des avantages tangibles tels que l’accès à un écosystème comme les jetons utilitaires, les jetons de sécurité représentent des capitaux propres dans l’entreprise qui les a émis. Les investisseurs qui achètent ce type de jetons espèrent tirer un profit de leur investissement. Les jetons de sécurité bénéficient de réglementations gouvernementales qui augmentent la protection contre la fraude tout en tirant parti de la rapidité et de l’efficacité de la technologie blockchain.

3. Autres tokens :

Maintenant, voyons une liste non exhaustive des différents aspects à comprendre sur les tokens : 

  1. Tokens natifs 

On en parle beaucoup depuis le début, pour résumer, ces tokens permettent d’utiliser un protocole sur une blockchain, des exemples il y en a plein, Ethereum, Bitcoin, etc. Ces blockchains nécessitent un token pour utiliser ce réseau, en faisant des transactions, en interagissant avec les smarts contracts, ils servent donc généralement à interagir sur la blockchain et payer les frais de transactions sur leur blockchain (aussi appelée gas). 

2.Stablecoins

Un stablecoin est un jeton qui veut être adossé à la valeur d’un actif financier traditionnel et doit suivre son prix. Il peut s’agir non seulement de monnaie fiduciaire, mais aussi de titres tels que l’or et le pétrole. 

Historiquement, divers altcoins ont été associés à Bitcoin pour les transactions. De plus, le marché étant si volatil, il était nécessaire de convertir le bitcoin en monnaie fiduciaire afin de réaliser un profit, ce qui était coûteux en raison de l’implication de multiples intermédiaires. Le lancement du premier stablecoin (USDT) en 2014 a permis d’éviter tout ce processus fastidieux.

Il existe différents types de de stablecoins, qui dépendent de leur centralisation ou non : 

Voyons ensemble quelques exemples de stablecoins : 

USDT et USDC : 

Les deux plus connus, ils sont centralisés chacun par des entités (Tether et Circle respectivement). Ils ont été créés pour être backé par le dollars, donc 1 USDT ou 1 USDC doit être égal à 1 dollar.

Ce sont les plus classiques, on peut en citer d’autres avec des fonctionnements différents comme : 

UST : 

Connu pour son récent depeg, UST était un stablecoin algorithmique qui visait un stablecoin complément décentralisé afin d’avoir un actif incensurable. Voilà comment l’UST marchait avant son depeg (valeur du stablecoin n’est plus équivalente à la devise à laquelle il est rattaché) : 

Le token natif de cette blockchain (LUNA) poussait les personnes à maintenir le peg (prix stable) grâce à un système de burn/mint d’UST contre du LUNA selon le sens de la variation du prix, donc si on burn du LUNA pour avoir de l’UST on fait monter le prix du LUNA, et si on veut à contrario du LUNA il fallait burn de l’UST et donc son prix augmente, incitant à l’arbitrage.

DAI : 

Le principe de ce stablecoin est la surcollatérisation grâce à divers actifs. Le DAI est décentralisé et backé donc par beaucoup de cryptoactifs comme le BTC ou ETH, il est également backé par beaucoup d’autres crypto actifs dont des stablecoins qui sont centralisés comme l’USDC, l’avantage est que le risque de depeg est très faible car très sécurisé mais le DAI à une faible capacité de résistance à la censure. 

Il existe bien sur d’autres stablecoins, unique ou non, nous ne pouvons pas tous les expliquer ici.

  1. Governance Token 

Les jetons de gouvernance donnent à leurs détenteurs le droit de voter sur les modifications des contrats intelligents du protocole qu’ils émettent. Certains détenteurs de jetons de gouvernance reçoivent également des dividendes tels que des frais de journalisation et des frais de transaction, y compris des dividendes émis par des DEX comme Uniswap sur les dépôts dans des pools de liquidités. Cependant, les jetons de gouvernance n’ont aucune valeur intrinsèque. L’inflation causée par l’extraction de liquidités a eu un impact significatif sur la baisse des prix de ces jetons. Pourtant, les jetons de gouvernance sont une caractéristique clé du protocole qui permet des capacités de décentralisation. 

En fait, les principes DeFi se concentrent sur la démocratie financière, la possibilité pour tous les utilisateurs de participer à un système monétaire qui fonctionne selon les décisions de la majorité. Mais même si cette idéologie était à la base de ce mécanisme, le système aboutit finalement à une malheureuse ploutocratie. 

Ce système de DAO actuel est considéré comme inefficace et il faudrait un nouveau système plus décentralisé et engageant qui permet à la vraie majorité de voter. En effet, le taux de participation est actuellement très faible, ce qui renforce encore le pouvoir des grands investisseurs.

Il en existe d’autres comme les tokens synthétiques qui sont des tokens qui s’adossent à une garantie dont la valeur fluctue en fonction d’a quel actif il est associé, mais pour une compréhension globale on a vu assez d’exemple de token, il y a encore un aspect fondamental que nous verrons dans le prochain article, un terme très lié à cette partie qui s’appelle la « Tokenomics », c’est ce dont nous allons parler prochainement. 


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