Temps de lecture : 6 minutes
Nous avons parlé dans les articles précédents de Bitcoin et Ethereum, les deux plus grosses blockchains en termes de capitalisation, dans cet article et afin de consolider l’apprentissage dans ce domaine, nous allons voir d’autres blockchains, très connus également. L’idée ici n’est pas de rentrer dans le détail très poussé et technique mais juste de voir d’autres exemples de cryptomonnaies connus ainsi que leur blockchain respective. Voyons-en plusieurs ensemble :
Solana :
Nous avons pu parler plus tôt de Solana, cette dernière utilise la technologie Proof of History (Cf. Article consensus), c’est-à-dire qu’il y a un système d’horodatage au sein des messages parcourant le réseau. PoH prouve l’écoulement du temps entre deux événements, essentiellement basé sur une séquence de calcul de fonction de hachage séquentielle. Les nœuds n’attendent donc pas d’être coordonnés par l’horodatage car chacun peut vérifier facilement l’horodatage d’un message ou d’une transaction. Cela permet donc d’aider le réseau à savoir la date des transactions ce qui assure son évolutivité. Ce n’est pas un consensus classique, c’est une technique très innovante qui prend donc la forme d’une horloge cryptographique décentralisée, grâce à cela la plateforme est plus efficace donc plus rapide, en effet les validateurs ne communiquent pas entre eux pour valider un bloc car chaque nœud possède sa propre horloge.
Solana existe afin d’apporter un meilleur fonctionnement en termes de blockchain, un fonctionnement donc moins couteux en frais de transaction et plus rapide. Par exemple dans le cas d’Ethereum, a son lancement, utilisait le PoW et pouvait traiter que 30 transactions par seconde au maximum, contre 100 000 transactions au maximum une fois la transition d’Ethereum vers le PoS effectuée. A titre de comparaison, Solana, qui utilise donc le PoH, une version d’un PoS, pouvait traiter déjà entre 50k et 60k transactions chaque seconde, en gardant un avantage propre par rapport à sa concurrente précédemment citée, des frais de commissions (gas) ridiculement bas. Et le tout en 2021 donc avant la mise à jour d’Ethereum et le passage en PoS.
Sur la blockchain Solana le token natif est le SOL, ce dernier est très utile car les nœuds validateurs du réseau le sécurisent en mettant en contrepartie des tokens SOL, un procédé peu énergivore. Les validateurs sont récompensés en tokens SOL.
Polygon :
Polygon est une plateforme de mise à l’échelle side chain, elle permet aux applications d’Ethereum de résoudre ses problèmes liés à la scalabilité en tirant parti de la sécurité de la blockchain. L’objectif est d’augmenter l’utilisation des outils et des applications DeFi simplifiant les points vu plus haut et en connectant les blockchains entre elles. Le réseau héberge en ce moment plus de 3000 dApps (applications décentralisées), dont des gros noms de l’industrie, certains ayant migré directement depuis Ethereum, leur chaîne principale.
La chaîne Polygon marche en PoS, c’est une blockchain latérale à Ethereum. Ce qu’il faut retenir avec celle-ci c’est qu’elle est bien plus légère, plus rapide, elle permet d’effectuer plus de transactions chaque seconde, elle est donc moins cher pour l’utilisateur. Polygon permet d’aider les développeurs d’applications, grâce à des outils, de transformer Ethereum pour en faire une plateforme multi-chain. Polygon est une série de chaînes de bloc, qui aide à faire fonctionner Ethereum et avec lesquelles les développeurs peuvent créer facilement toute sorte de solutions et d’applications de mise à l’échelle. Ils peuvent également créer des chaînes séparés comme les ZK Rollup, Optimistic Rollup entre autres (nous reparlerons de ces dernières plus tard, étant un sujet un peu plus complexe). Il y a plein de moyens qui sont créés pour permettre à Ethereum de mieux fonctionner, notamment des solutions pour regrouper des données etc.
Polygon fait souvent partie des blockchains que l’on conseille aux débutants et je suis de cet avis également, la différence pour moi se fait dans le transfert de valeur, sur Ethereum pour faire une transaction cela peut revenir très cher, 30$, 40$, des fois bien plus et des fois moins mais cela coûte très cher. Sur Polygon cela coûtera quelques centimes tout au plus, rien de mieux donc pour se permettre d’explorer plein d’applications différente et de les tester sans risquer d’y laisser beaucoup d’argent dans le gas fee (carburant donc frais de transaction)
Revenons sur le fonctionnement de Polygon, cette blockchain est une chaine de validation sur Ethereum (Chain principale), la commit-chain est un réseau de transaction fonctionnant à proximité d’une chain principale, qui est Ethereum dans le cas de Polygon. La commit-chain Polygon va regrouper donc des transactions et va toute les traiter, après elle les enverra à la chaine principale, elle l’enverra sous une seule et même transaction qui reprendra toute les transactions traitées, Polygon envoie donc simplement une transaction pour qu’Ethereum comprenne toujours ce qu’il se passe sans traiter les données, de ce fait Polygon peut aujourd’hui traiter jusqu’à 65 000 transactions chaque seconde.
Il y a 4 couches dans le système polygon : couche Ethereum, couche de sécurité, couche de réseau Polygon et couche d’exécution :
Sa monnaie native est le MATIC.
Binance Smart Chain :
La BSC (Binance Smart Chain) est une blockchain mise en place par Binance, une des plus grandes plateformes d’achat/échange de cryptomonnaie. L’objectif derrière cette chain est de créer une blockchain rapide capable de gérer beaucoup de transactions par seconde.
Au départ était lancée la Binance Chain, mais l’équipe derrière décida de ne pas prendre en compte la compatibilité avec d’autres protocoles, alors que dans le même temps, la DEFI d’Ethereum commençait à connaître un vrai succès, ils comprennent qu’ils ont besoin d’implémenter des smarts contrats pour performer.
Mais ajouter cela à la chain déjà existante serait très compliqué car cela ralentit le réseau, Binance lance alors une nouvelle version qui est cette Binance Smart Chain qui a pour but de concurrencer Ethereum.
La BSC utilise comme consensus le PoSA (Proof of staking Authority) qui assure le maintien de la sécurité et la validation des transactions.
PoSA est une variante de du consensus PoS, ce qui veut dire que les validateurs vont devoir verrouiller une quantité de BNB (Binance coin), qui est le token natif, pour participer à la validation sur la blokchain.
Ce consensus permet à la BSC de traiter beaucoup de transactions en peu de temps et la sécurité et elle aussi élevée grâce à la confiance des validateurs. Son point faible est qu’elle est plus centralisée que d’autres blockchains car les validateurs doivent être des personnes influentes sur le réseau.
La chain est compatible avec EVM, elle prend donc en charge les smarts contracts ainsi que les Dapps. Le tout en coûtant bien moins cher à utiliser et avec des temps de transaction plus rapides.
La BSC à une architecture multi-chaines, la blockchain peut donc se diviser en une multitudes de chaines indépendantes, grâce à cette architecture, il y a peu de congestion de réseau, donc de grandes performances et également cela permet de prendre en charge des transactions multi-devises.
Avalanche :
Avalanche est une plateforme Smart contracts basée sur la DEFI.
En 2020 la base du code pour le protocole de Avalanche est publiée et devient accessible à tous, cette même année est lancée le jeton Natif AVAX. 1 année plus tard la fondation AVA Labs lève, grâce à la vente des tokens AVAX, plus de 230 millions de $. Aujourd’hui AVAX est dans le top 20 des cryptomonnaies en termes de capitalisation boursière.
Avalanche fonctionne avec le consensus PoS ce qui lui vaut de jouir d’une réputation de blockchain rapide et peu chère, vous commencez à être habitué aux avantages du PoS ☺. La blockchain est fiable et scalable, elle peut atteindre 4500 transactions chaque seconde. Elle permet également d’exécuter des smarts contracts en solidity, le même langage qu’Ethereum. Cette version de solidity qui devrait être améliorée sur Avalanche
Laisser un commentaire